Février 2021, Mercury lâche une bombe. Le premier V12 hors-bord débarque sur le marché, il compte 600 chevaux et vient occuper l’espace laissé libre par Seven Marine, qui a mis la clef sous la porte. On ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec le lancement en 2004 du Mercury Verado, qui jetait un pavé dans la mare avec son 6 cylindres en ligne alimenté par un compresseur.
Cette fois, les ingrédients ont changé, avec un étroit V12 atmosphérique à 64 degrés, d’une cylindrée de 7,6 litres. Autre aspect inédit, le 600 chevaux Verado est équipé d’une boîte automatique à deux rapports : un rapport court pour déjauger et un long une fois lancé.
La démultiplication est 20 % plus importante sur le rapport court et le changement de vitesse ne se fait pas à un régime donné, mais en fonction de la charge subie par le moteur.
Mais le plus spectaculaire est sans doute le système de direction par l’embase. Le fût du V12 ne pivote pas latéralement, seule l’embase tourne, avec un débattement de 45 degrés contre 30 degrés pour un hors-bord classique, ce qui laisse augurer d’une maniabilité accrue, notamment en mode joystick.
Mercury a en quelque sorte adapté le principe de son pod Zeus au hors-bord, mais avec un obus d’embase plus profilé, tout en gardant le principe de la double hélice, qui limite les problèmes de ventilation et d’effet de couple, et que Suzuki utilise depuis quelque temps sur sa gamme V6. La technologie est maîtrisée de longue date chez Mercury avec les embases Bravo III, qui sont le pendant des Duoprop de Volvo Penta.
Cette contre-rotation permettra de monter le 600 chevaux sur des bateaux lourds ; la taille ciblée étant de 40 pieds minimum, et même de plus de 60 pieds si nécessaire (soit 12 à 18 m, et plus). Le Mercury Verado V12 de 600ch devrait tout de même sortir en version monohélice, pour les bateaux visant spécifiquement la vitesse.
Source : https://www.voileetmoteur.com/